Baisse de vision : que faire ?
Une baisse de l’acuité visuelle est un événement souvent très anxiogène pour la personne atteinte. Il est essentiel de bien caractériser un tel épisode pour pouvoir orienter le diagnostic et la prise en charge de manière efficace.
Il est nécessaire de consulter votre ophtalmologiste sans délai (moins de 48 heures) si la baisse de vision est :
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Profonde :
- si vous ne parvenez plus à lire des caractères normalement aisément déchiffrables, avec votre correction optique habituelle
- si vous percevez une tache sombre, fixe, qui empiète sur le point de fixation centrale
- si la baisse de vision consiste en une amputation, plus ou moins nette, de votre champ de vision
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Brutale :
- La rapidité d’installation de la baisse de vision est un élément fondamental d’orientation vers certains diagnostiques
- Si, à l’inverse, la vision s’est détériorée en plusieurs mois, le degré d’urgence est probablement moindre
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Consécutive à une chirurgie oculaire :
- Une chirurgie oculaire récente est toujours un argument fort en faveur d’un examen ophtalmologique précoce.
Une baisse d’acuité visuelle profonde dans les jours qui suivent une chirurgie de la cataracte peuvent signifier la présence d’une infection post-opératoire, à prendre en charge sans délai.
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Non spontanément résolutive
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Survenue dans un contexte ophtalmologique particulier :
- La myopie forte expose à des complications rétiniennes graves, telles que la déchirure rétinienne ou le décollement de rétine
- Un antécédent de DMLA impose la plus grande réactivité en cas de baisse d’acuité visuelle brutale et profonde, signant parfois la présence d’un hématome rétinien ou la récidive d’un œdème maculaire.
- Chez un enfant, une baisse de vision doit toujours être prise au sérieux.
L’examen ophtalmologique pourra être différé de 48 heures à quelques jours si la baisse de vision est :
- Survenue progressivement, en quelques semaines ou mois
- Fluctuante, notamment avec le clignement de la paupière
- Minime