Chirurgie du glaucome

Glaucome

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Lorsque le traitement médical n’est pas suffisant pour faire baisser la tension intra-oculaire, il peut être nécessaire de recourir à la chirurgie. 

Une chirurgie du glaucome ne permet pas le guérison du glaucome. Même après avoir été opéré, un patient reste glaucomateux.

Ce type de geste vise à stabiliser la maladie, comme les autres alternatives présentées. La chirurgie a pour objectif d’augmenter l’élimination d’humeur aqueuse.

 

Chirurgies filtrantes traditionnelles

Les deux principales techniques chirurgicales utilisées sont la trabéculectomie et la sclérectomie non perforante

Trabéculectomie

C’est une technique chirurgicale éprouvée, apparue en 1968. Il s’agit d’une technique perforante, c’est-à-dire que la paroi du globe oculaire est ouverte dans toute son épaisseur.

Le principe chirurgical est de créer une nouvelle voie d’évacuation de l’humeur aqueuse, qui peut sortir de l’œil par l’orifice construit chirurgicalement. Le liquide va alors se répandre sous la conjonctive (fine couche transparente qui recouvre la surface de l’œil) pour former une bulle de filtration. 

La surveillance post-opératoire doit être régulière et rigoureuse, puisque la cicatrisation, propre à chaque individu, peut influer sur les résultats pressionnels.

Votre ophtalmologiste pourra, dans les semaines qui suivent la chirurgie, agir sur les traitements collyres ou certaines sutures à l’aide de gestes au laser, pour mieux s’adapter à la situation de chaque œil opéré.

La chirurgie n’a pas pour objectif un sevrage complet en collyres hypotonisants. Malgré tout, dans la majorité des cas, une diminution du nombre de collyres est possible.

Comme toute intervention chirurgicale, des complications post-opératoires peuvent survenir. SI vous -ou un proche- avez subi une intervention récente et que vous souffrez de douleurs, de rougeurs ou d’une baisse de vision sur l’œil opéré, alors une consultation ophtalmologique en urgence.

cof chirurgie glaucome

 

Sclérectomie non perforante

C’est, là encore, une technique de chirurgie filtrante. Contrairement à la trabéculectomie, le globe oculaire n’est pas complètement ouvert.

L’objectif est cette fois d’accéder chirurgicalement au trabéculum (lieu de filtration naturelle de l’humeur aqueuse), par voie extérieure, et d’affaiblir au maximum les résistances à l’écoulement des liquides, en l’amincissant. L’humeur aqueuse va alors le traverser plus facilement et une voie de filtration est construite. À l’instar de la trabéculectomie, l’objectif est d’obtenir une bulle de filtration sous-conjonctivale.

Les principes de surveillance et les consignes post-opératoires sont les mêmes qu’en cas de trabéculectomie.

La différence principale réside sur les outils thérapeutiques disponibles en post-opératoire. Il peut être nécessaire de réaliser une goniopuncture au laser, parfois même très longtemps après la chirurgie. Celle-ci est réalisée au cabinet d’Ophtalmologie, sans nécessité de repasser au bloc opératoire. Elle permet de stimuler le site de filtration, en y réalisant des impacts microscopiques au laser, si l’efficacité de la chirurgie est jugée insuffisante.

 

Principales complications des chirurgies filtrantes 

Hypotonie oculaire

L’hypotonie intra-oculaire est une complication redoutée après la chirurgie, mais fréquente. Un repos strict et une bonne hydratation sont recommandées après votre intervention, de même qu’un respect strict des prescriptions post-opératoires, notamment concernant la réalisation des pansements oculaires.

Infection post-opératoire

L’infection post-opératoire est possible, comme après tout geste chirurgical.

  • La blébite est une infection de la bulle de filtration.
  • L’endophtalmie est une complication redoutable, puisque la cavité oculaire, normalement stérile, est le siège d’une infection souvent très difficile à soigner.

Cataracte

Si elle n’a pas déjà été opérée, une cataracte apparaît fréquemment dans les suites d’une chirurgie filtrante. La baisse pressionnelle en serait le principal facteur déclenchant. Son délai d’apparition après l’intervention est extrêmement variable.

Seidel post-opératoire

Une fuite d’humeur aqueuse peut compliquer précocément la chirurgie. On parle de « Seidel post-opératoire ». La reprise des sutures est parfois nécessaire, mais n’est pas toujours indispensable.

Encapsulation de la bulle de filtration

Elle survient plus tardivement. Elle est une cause de remontée pressionnelle à distance de la chirurgie. La cicatrisation de la conjonctive et des tissus oculaires peut former un obstacle à la filtration de l’humeur aqueuse. Dans ce cas, un geste complémentaire par « needling » peut être nécessaire. Il consiste en une section des brides cicatricielles. 

 

Chirurgies mini-invasives du glaucome (MIGS)

Ces techniques chirurgicales sont beaucoup plus récentes. Elles sont dites « mini-invasives » (en anglais, « MIGS », pour « Minimally Invasive Glaucoma Surgery »). Il s’agit, dans la majorité des cas, d’implanter dans l’œil d’un dispositif permettant d’abaisser la pression intra-oculaire. Ce type de geste peut se pratiquer dans le même temps qu’une chirurgie de cataracte, mais aussi constituer un temps chirurgical à part entière.

Les dispositifs disponibles sont nombreux et ne sont, pour l’heure, pas tous remboursés par la Sécurité Sociale.  Les indications dépendent de la forme de glaucome diagnostiquée et de l’objectif de pression intra-oculaire visé. 
 

Pour en savoir plus sur ces techniques, vous pouvez consulter le site www.migs.org , site anglophone, qui répertorie la plupart des dispositifs existants.

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